La Mentalité Turque
J'ai écrit cet article pour faire part de mon ressenti, en tant que Française, sur la mentalité de CERTAINS Turcs. Je ne veux pas généraliser ni stéréotyper et je ne veux blesser aucune sensibilité. Je vis moi-même avec des Turcs, ouverts, politisés et soucieux de l'héritage culturel de leur pays...
Je voulais vivre en Turquie. La belle utopie. Entre touriste à Istanbul et habitant à plein temps,
je choisis les vacances !
Huit mois que j’explore cette ville tentaculaire. Tantôt magique, parfois stressante, et je sature parfois : ces uns qui jettent leurs mégots, avec insolence, dans le Bosphore. Ces autres qui ont peur de tout. Ce manque de responsabilité sociale…
Tout d’abord, il y a cette énorme pression de la famille sur leurs enfants. Qui un jour ne sont plus des enfants, qui grandissent ; et doivent prendre leurs responsabilités. Mais en Turquie, il leur est très difficile, à ces jeunes, de penser par eux-mêmes et POUR eux-mêmes. La mère, femme au foyer, qui surcouve son fils. Qui appelle tous les jours. Ce père, qui travaille beaucoup…sûrement trop, et qui peut-être picole un peu...trop ! Parce ce qu’à voir la silhouette des hommes Turcs, même jeunes, il y a de l’abdo cro dans l’air…Cette éducation qui ne leur laisse pas l’occasion de développer leur esprit critique.
"Les Hommes Turcs sont beaux mais vides..."
Il leur est difficile, à ces jeunes, de choisir leur voie universitaire, de ne pas dire « merde » aux rêves des parents qui voient leur fils devenir ingénieur, docteur ou avocat ! Il leur est difficile, aussi, de voyager. Problèmes de visa… Difficile de faire de la politique, de PENSER même à la politique. Résidus psychologiques du Coup d’Etat de1980.
J’ai aussi analysé le manque de sexe dans cette société. Ces bandes de mecs sur-fashionisés, qui traînent toujours entr’(q)eux. Ils ont l’air vraiment débile !
Ma coloc’, Tuba, féministe éclairée, en parlant des hommes turcs, souligne qu’ « ils sont beaux mais vides... »
Ces belles maisons en bois, remplacées par des immeubles modernes
Mais je crois que ce qui me fait le plus de mal, dans cette société, c’est l’état des maisons en bois…Je m’explique. Les maisons en bois, ce sont de grandes demeures ottomanes de trois ou quatre étages. Très très jolies. Du moins, elles l’étaient…Avant que le gouvernement ne les laisse à l’abandon…
Alors, chaque jour, sur le trajet pour aller au boulot, j’aperçois, à travers les vitres du bus, cette maison en bois, qui s’affaisse, se meurt, au vu et au su de tous…Et mon cœur se serre.
J’habite maintenant à Moda, un quartier chic de la rive asiatique. A deux pas de chez moi, il y en a une très très jolie qui attire les passants. Une ou deux. Pas plus... Autour de ces joyaux d’architecture, des immeubles modernes, sans âme, sans recherche artistique, inondent les rues. Un jour, je me promenais avec un ami photographe amateur. Il s’est arrêté pour shooter quelques clichés de la maison en question. Et puis, il « a tapé la discut’ » avec un « ancien » du quartier. Et ce dernier, qui a connu la Belle Epoque, lui témoignait que dans l’temps, le quartier regorgeait de ces belles maisons. Remplacées depuis, par des immeubles modernes.
Alors quid de l’héritage culturel ? Du patrimoine historique et de l’originalité de cette architecture ?